Le dossier pénal et l’avocat
Maitre Sylvie Noachovitch, Avocat spécialisé en droit pénal, intervient depuis 32 ans aux côtés des victimes et de mis en examen dans divers crimes et délits.
Pour chacun de ses clients, Maitre Sylvie Noachovitch prend connaissances du dossier de procédure qui recensera l’ensemble des éléments de preuve. Forte de son expérience, elle dissèque les procédures pénales à la recherche de la faille, du vice de procédure.
L’ACCÈS AU DOSSIER PÉNAL, FONDEMENT DU DROIT AU PROCÈS ÉQUITABLE ET DES DROITS DE LA DÉFENSE
L’article 6.3 de la Convention Européenne de Sauvegarde des Droits de l’Homme dispose que :
« Tout accusé à droit à être informé, dans le plus court délai, dans une langue qu’il comprend et d’une manière détaillée , de la nature et de la cause de l’accusation portée contre lui, disposer du temps et des facilités nécessaires à la préparation de sa défense, se défendre lui-même ou avoir l’assistance d’un défenseur de son choix (…), interroger ou faire interroger les témoins à charge et obtenir la convocation ou l’interrogation des témoins à décharge dans les mêmes conditions que les témoins à charge (…) » .
En cas d’enquête, le dossier de procédure sera remis à l’avocat à la fin des investigations.
En cas d’ouverture d’une instruction judiciaire, la procédure devient contradictoire et l’avocat a accès à l’entier dossier de procédure au fur et à mesure, sur sa demande.
Il sera ainsi notifié en cas d’expertise ordonnée par le juge d’Instruction ou d’auditions. L’avocat pourra également participer activement à l’Instruction en sollicitant du juge d’Instruction la mise en place d’actes d’investigations, de contre expertises ou pourra également présenter des observations sur les rapports d’expertise rendus. Si le juge d’Instruction refuse de faire droit à ces demandes d’actes, l’avocat peut saisir la chambre de l’Instruction, qui pourra contraindre le juge à investiguer.
L’IMPORTANCE DU DOSSIER PÉNAL POUR LA DÉFENSE DES DROITS
TOURNER LA PROCÉDURE A SON AVANTAGE
Le dossier de procédure rassemblera l’ensemble des procès-verbaux réalisés dans le cadre de la procédure : il contiendra ainsi l’ensemble des auditions, des constatations effectuées, des perquisitions, des rapports d’expertise…
L’avocat pourra alors prendre pleinement connaissance des éléments de l’enquête et de l’Instruction, et pourra s’assurer que les garanties des droits de la défense ont bien été respectées par les enquêteurs (notifications des droits lors de la garde-à-vue, présence de témoins lors de la perquisitions, droit à l’entretien avec un avocat…).
S’il apparait que des vices de procédure ont été commis, l’avocat pourra alors saisir la chambre de l’Instruction pour faire ordonner la cancellation des pièces de procédure. Il pourra également, au stade de l’audience, rédiger des conclusions de nullité. En application de la théorie des actes subséquents, l’avocat pourra solliciter la nullité de tous les actes qui découleraient de l’acte litigieux initial, ce qui peut constituer un avantage non négligeable dans le cadre d’une défense. Par exemple, faire annuler une perquisition qui découlerait d’une audition de garde à vue d’un prévenu qui ne se serait pas vu notifier ses droits.
L’avocat, sur autorisation du juge d’instruction, pourra organiser la consultation du dossier pénal par son client, dans les locaux de son Cabinet. Attention, aucune copie de dossier ne lui sera remise en main propre.
La consultation du dossier pénal par l’avocat sera également l’occasion pour ce dernier de contrôler la légalité des moyens de recueil des preuves par les enquêteurs. En matière pénale, la preuve est en principe libre. Néanmoins, le recueil des preuves doit avoir lieu dans le respect des droits de la défense et la chambre Criminelle de la Cour de cassation viendra sanctionner les procédés d’enquête déloyaux utilisés par des enquêteurs lorsque ceux-ci s’analyseraient en un véritable stratagème ou une provocation à l’infraction. Ainsi, la sonorisation des geôles contiguës en vue de mettre sur écoute les suspects (Cass, AP, 06 mars 2015).
ÉLABORER LA STRATÉGIE DE DÉFENSE
L’avocat analysera le dossier pénal en vue de préparer son client à l’audience correctionnelle ou criminelle qui suivra. Il confrontera les différentes auditions des victimes, témoins et mis en cause et soulèvera les incompatibilités, les incohérences et les changements de version. Lors des auditions auxquelles il assistera son client, il ne manquera pas de poser des questions afin de consolider sa version ou, à contrario, de mettre à mal la version de son contradicteur.
L’avocat exposera la stratégie de défense à son client même si ce dernier donnera les instructions finales.
Enfin, l’avocat pourra faire annexer au dossier de nouveaux documents destinés à corroborer la version de son client : témoignages, preuves écrites…
ET EN CAS DE CLASSEMENT SANS SUITE ?
Même en cas de classement sans suite, il peut toujours être utile de demander à consulter la procédure. En effet, les éléments du dossier peuvent justifier la réouverture de l’enquête en dépit de la décision du Procureur de la République. En effet, en cas de classement sans suite, les victimes peuvent exercer un recours hiérarchique auprès du Procureur Général ou adresser une plainte avec constitution de partie civile au doyen des Juges d’Instruction du Tribunal Judiciaire compétent.
Attention, pour ne pas essuyer un nouveau refus, il est important de rédiger une plainte étayée par de nombreux éléments de preuves (témoignages, éléments de procédure, photographies…). Il est recommandé de faire appel à un avocat à ce stade afin d’améliorer ses chances de succès.
Contactez votre Avocat spécialiste au 01.34.12.56.56 ou sur notre page de contact.
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La garantie décennale
Lorsque vous faites appel à un professionnel du bâtiment pour construire une maison ou effectuer des travaux, celui-ci doit obligatoirement avoir un contrat d’assurance garantie décennale.
Avant 2016, de nombreux professionnels du bâtiment ne souscrivaient pas de garantie décennale et se justifiaient en évoquant une simple omission ou négligence de leur part. Ensuite, ceux-ci déposaient le bilan et leurs clients se retrouvaient en grande difficulté en cas de dommages. Heureusement, depuis fin 2016, la jurisprudence a reconnu votre droit d'engager la responsabilité personnelle du dirigeant.
En effet, l’absence de souscription d’une assurance garantie décennale vous cause un préjudice, même en l’absence de dommage. Pour rappel, la garantie décennale prend en charge les dommages survenant dans les 10 ans suivant la réception des travaux.
Les dommages pris en compte sont ceux affectant la solidité de l’ouvrable et les dommages le rendant impropre à son usage (par exemple, un problème d'étanchéité). Il convient de vérifier, avant le début des travaux, et avant la signature du devis, que le professionnel dispose d’une attestation d’assurance décennale valide. La manière la plus simple consiste à demander à l'artisan concerné une copie de son attestation de garantie décennale. La loi du 6 août 2015 qui modifie l'article L243-2 du code des assurances oblige tous les professionnels à joindre aux devis et factures cette attestation.
Le devis du professionnel doit comporter :
- la date de validité,
- la valeur,
- les activités couvertes,
- la zone géographique de couverture.
La non-souscription d’une garantie décennale entraîne des sanctions civiles et pénales pour le professionnel.
ll convient de déposer plainte contre l'entrepreneur qui n'a pas souscrit d'assurance de responsabilité décennale en se déplaçant dans un commissariat ou dans une gendarmerie de son choix, ou par courrier adressé directement au procureur de la République. Le défaut de souscription à une assurance décennale par un professionnel est considéré comme un délit pénal. Les sanctions sont prévues à l’article L243-3 du code de construction. Suivant les dispositions de cette loi, ce manquement est passible d’une peine d’emprisonnement de 6 mois. Le fautif peut également être condamné à verser une amende de 75 000 euros. Ces deux sanctions peuvent être prononcées cumulativement ou séparément selon la gravité des cas.
L'assurance dommages-ouvrage
Si vous faites construire votre maison par un proche, non professionnel du bâtiment, vous ne pourrez pas engager une action pour absence de garantie décennale.
Lorsque vous réalisez des travaux vous-même ou par un professionnel, il est recommandé de souscrire une assurance dommage-ouvrage. L'assurance dommages-ouvrage est, en droit français, une assurance instituée par la loi no 78-12 du 4 janvier 1978, dite loi Spinetta. L’objectif de cette loi est de garantir et assurer le coût de réparation de désordres affectant un ouvrage immobilier, lors de sa construction, de son agrandissement ou de sa rénovation.
L'assurance dommages-ouvrage (DO) rembourse la totalité des travaux de réparation des dommages couverts par la garantie décennale des constructeurs. Elle garantit les malfaçons qui affectent la solidité de l'ouvrage et le rendent inhabitable ou impropre à l'usage auquel il est destiné (fissures importantes, effondrement de toiture...). Elle couvre également les malfaçons qui compromettent la solidité des éléments d'équipement indissociables des ouvrages de viabilité, de fondation, d'ossature, de clos et de couvert.
L'assurance dommage ouvrage garantit les dommages apparents ou non lors de la réception de travaux. En principe, elle prend effet à la fin du délai d'un an de la garantie de parfait achèvement.
Cependant, elle peut couvrir les réparations des dommages qui relèvent de la garantie décennale lorsqu'ils ont fait l'objet de réserves à la réception de travaux. Le maître d'ouvrage peut saisir l'assureur dommage ouvrage pendant l'année de garantie de parfait achèvement quand il constate que l'entrepreneur n'effectue pas les réparations après avoir reçu une mise en demeure.
En cas de vente d'un logement dans les 10 ans suivant sa construction, le notaire doit préciser dans le contrat de vente si les travaux sont garantis ou non par une assurance dommages-ouvrage. L'assurance couvre tous les propriétaires successifs de l'ouvrage.
Paris
48 boulevard Émile Augier
75116 Paris
Tél : 01 45 01 27 26
Fax : 01 34 17 11 80
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Maitre Sylvie Noachovitch, Avocat spécialisé en droit pénal, intervient depuis 32 ans aux côtés des victimes et de mis en examen dans divers crimes et délits.
Pour chacun de ses clients, Maitre Sylvie Noachovitch prend connaissances du dossier de procédure qui recensera l’ensemble des éléments de preuve. Forte de son expérience, elle dissèque les procédures pénales à la recherche de la faille, du vice de procédure.
L’ACCÈS AU DOSSIER PÉNAL, FONDEMENT DU DROIT AU PROCÈS ÉQUITABLE ET DES DROITS DE LA DÉFENSE
L’article 6.3 de la Convention Européenne de Sauvegarde des Droits de l’Homme dispose que :
« Tout accusé à droit à être informé, dans le plus court délai, dans une langue qu’il comprend et d’une manière détaillée , de la nature et de la cause de l’accusation portée contre lui, disposer du temps et des facilités nécessaires à la préparation de sa défense, se défendre lui-même ou avoir l’assistance d’un défenseur de son choix (…), interroger ou faire interroger les témoins à charge et obtenir la convocation ou l’interrogation des témoins à décharge dans les mêmes conditions que les témoins à charge (…) » .
En cas d’enquête, le dossier de procédure sera remis à l’avocat à la fin des investigations.
En cas d’ouverture d’une instruction judiciaire, la procédure devient contradictoire et l’avocat a accès à l’entier dossier de procédure au fur et à mesure, sur sa demande.
Il sera ainsi notifié en cas d’expertise ordonnée par le juge d’Instruction ou d’auditions. L’avocat pourra également participer activement à l’Instruction en sollicitant du juge d’Instruction la mise en place d’actes d’investigations, de contre expertises ou pourra également présenter des observations sur les rapports d’expertise rendus. Si le juge d’Instruction refuse de faire droit à ces demandes d’actes, l’avocat peut saisir la chambre de l’Instruction, qui pourra contraindre le juge à investiguer.
L’IMPORTANCE DU DOSSIER PÉNAL POUR LA DÉFENSE DES DROITS
TOURNER LA PROCÉDURE A SON AVANTAGE
Le dossier de procédure rassemblera l’ensemble des procès-verbaux réalisés dans le cadre de la procédure : il contiendra ainsi l’ensemble des auditions, des constatations effectuées, des perquisitions, des rapports d’expertise…
L’avocat pourra alors prendre pleinement connaissance des éléments de l’enquête et de l’Instruction, et pourra s’assurer que les garanties des droits de la défense ont bien été respectées par les enquêteurs (notifications des droits lors de la garde-à-vue, présence de témoins lors de la perquisitions, droit à l’entretien avec un avocat…).
S’il apparait que des vices de procédure ont été commis, l’avocat pourra alors saisir la chambre de l’Instruction pour faire ordonner la cancellation des pièces de procédure. Il pourra également, au stade de l’audience, rédiger des conclusions de nullité. En application de la théorie des actes subséquents, l’avocat pourra solliciter la nullité de tous les actes qui découleraient de l’acte litigieux initial, ce qui peut constituer un avantage non négligeable dans le cadre d’une défense. Par exemple, faire annuler une perquisition qui découlerait d’une audition de garde à vue d’un prévenu qui ne se serait pas vu notifier ses droits.
L’avocat, sur autorisation du juge d’instruction, pourra organiser la consultation du dossier pénal par son client, dans les locaux de son Cabinet. Attention, aucune copie de dossier ne lui sera remise en main propre.
La consultation du dossier pénal par l’avocat sera également l’occasion pour ce dernier de contrôler la légalité des moyens de recueil des preuves par les enquêteurs. En matière pénale, la preuve est en principe libre. Néanmoins, le recueil des preuves doit avoir lieu dans le respect des droits de la défense et la chambre Criminelle de la Cour de cassation viendra sanctionner les procédés d’enquête déloyaux utilisés par des enquêteurs lorsque ceux-ci s’analyseraient en un véritable stratagème ou une provocation à l’infraction. Ainsi, la sonorisation des geôles contiguës en vue de mettre sur écoute les suspects (Cass, AP, 06 mars 2015).
ÉLABORER LA STRATÉGIE DE DÉFENSE
L’avocat analysera le dossier pénal en vue de préparer son client à l’audience correctionnelle ou criminelle qui suivra. Il confrontera les différentes auditions des victimes, témoins et mis en cause et soulèvera les incompatibilités, les incohérences et les changements de version. Lors des auditions auxquelles il assistera son client, il ne manquera pas de poser des questions afin de consolider sa version ou, à contrario, de mettre à mal la version de son contradicteur.
L’avocat exposera la stratégie de défense à son client même si ce dernier donnera les instructions finales.
Enfin, l’avocat pourra faire annexer au dossier de nouveaux documents destinés à corroborer la version de son client : témoignages, preuves écrites…
ET EN CAS DE CLASSEMENT SANS SUITE ?
Même en cas de classement sans suite, il peut toujours être utile de demander à consulter la procédure. En effet, les éléments du dossier peuvent justifier la réouverture de l’enquête en dépit de la décision du Procureur de la République. En effet, en cas de classement sans suite, les victimes peuvent exercer un recours hiérarchique auprès du Procureur Général ou adresser une plainte avec constitution de partie civile au doyen des Juges d’Instruction du Tribunal Judiciaire compétent.
Attention, pour ne pas essuyer un nouveau refus, il est important de rédiger une plainte étayée par de nombreux éléments de preuves (témoignages, éléments de procédure, photographies…). Il est recommandé de faire appel à un avocat à ce stade afin d’améliorer ses chances de succès.
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